3:Irène

Consigne 11:http://papierlibre.over-blog.net/article-10032423.html

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Je ne vais pas vous parler d'un livre, mais de sept, l'ensemble de l'oeuvre
de Jean Auel, Les enfants de la Terre. Je les ai lus dans le désordre au fur
et à mesure que j'en trouvais les exemplaires dans ma petite superette.
Ayla fut donc mon amie, pendant plus de six mois, elle me suivait partout,
dans les salles d'attente, dans le train, sur un banc, dans mon lit...
Je commençai donc par le quatrième volume, passant au sixième, au septième,
retournant au second, puis au troisième, ensuite au cinquième pour terminer
par le premier.
J'ai versé quelques larmes dans la salle d'attente de l'ortophoniste de
Marion, quand Ayla a découvert un enfant esprit mélé qui était considéré
comme un animal, elle l'a aimé et a appris à ses semblables à l'aimer. J'ai
regardé la nature autrement quand Ayla, devenu "la femme qui guérit" nous
parlait de toutes les plantes qu'elle récoltait pour sauver ses amis.
J'ai traité son amoureux d'idiot, dans le train, quand il était amoureux fou
d'Ayla, mais qu'il avait honte car elle était différente, élevée par la
tribu des "têtes plates", qu'il considérait comme des animaux et avec lequel
elle avait eu un enfant, une abomination...
J'ai passé une nuit blanche à lire tout ce qui touchait aux grottes de
Lascaux tellement c'était intéressant.
Lorsque j'ai enfin lu le premier volume j'étais prête à affronter le
racisme, la violence qu'à subit Ayla, élevée par une race différente,
battue, violée, contrainte d'abandonner Durc, son bébé car chassée et
maudite par le père de l'enfant qui la haissait depuis l'enfance.
Je reconnais qu'il faut en effet s'appeler Irène pour lire des ouvrages
aussi beaux dans un tel désordre, mais ce que j'en ai tiré est magique.
Cette saga de cette femme préhistorique, son combat pour la reconnaissance
de sa féminité, son dévouement pour soigner ses semblables, ses découvertes,
les animaux qu'elle a su élever et domestiquer et enfin un amour défiant
toutes les tourmentes de la vie, je vous souhaite à tous de la vivre aussi
intensément que moi (même si vous lisez les sept ouvrages dans l'ordre).
Irène