LE RÊVE DE BALALINE
C'est somptueux comme une élégie......
Juliette
Je remontais du ventre de la mer, sereine, libre et un brin curieuse.
Depuis longtemps déjà , je n’avais pas remis le nez dehors,
fuyant ces maudits mortels qui n’arrêtaient pas de s’entre-dévorer,
de se blesser,de s’injurier, saccageant tour à tour la terre, l’eau, la forêt,
les âmes des hommes et celles de leurs enfants.
Ce soir, un brin de nostalgie sans doute, pour ma « belle terre » d’avant,
celle de mon enfance quand le ciel était pur et les sentiments nobles,
ce soir j’ai envie d’aller y glisser un œil.
Il fait si doux en bas, dans ce liquide où je navigue sans contraintes,
le cœur léger, délesté des affres de la vie,
le corps presque irréel, languide et ailé.
Juste un premier murmure qui monte avec moi,
qui enfle tout à coup, je ne sais pas pourquoi,
et puis voilà la vague qui meurt au bord du sable chaud.
Le matin s’est chargé d’une sourde clameur,
les cris des hommes, les courses affolées,
la peur coulant dans l’air comme un raz de marée.
Ce n’est plus une grève mais un champ de bataille,
des morts partout, une désolation, un grand trou noir, l
e vide du néant .
La terre qui trépasse dans un cri de géant,
bien plus fort que les voix de milliers de soldats,
bien plus haut que le vol des derniers étourneaux,
c’est ma terre qui ne veut pas mourir mais qui part en lambeaux.
Je ne peux plus pleurer, juste fuir
et plonger dans l’océan-asile qui m’a bien protégée.
Ô ma mère, garde-moi encore longtemps au chaud,
que je rêve à la terre dorée, aux sourires,
à des grands champs de blé, de soleil, d’amitié et de paix !
Balaline
http://balaline.over-blog.org
Juliette
Je remontais du ventre de la mer, sereine, libre et un brin curieuse.
Depuis longtemps déjà , je n’avais pas remis le nez dehors,
fuyant ces maudits mortels qui n’arrêtaient pas de s’entre-dévorer,
de se blesser,de s’injurier, saccageant tour à tour la terre, l’eau, la forêt,
les âmes des hommes et celles de leurs enfants.
Ce soir, un brin de nostalgie sans doute, pour ma « belle terre » d’avant,
celle de mon enfance quand le ciel était pur et les sentiments nobles,
ce soir j’ai envie d’aller y glisser un œil.
Il fait si doux en bas, dans ce liquide où je navigue sans contraintes,
le cœur léger, délesté des affres de la vie,
le corps presque irréel, languide et ailé.
Juste un premier murmure qui monte avec moi,
qui enfle tout à coup, je ne sais pas pourquoi,
et puis voilà la vague qui meurt au bord du sable chaud.
Le matin s’est chargé d’une sourde clameur,
les cris des hommes, les courses affolées,
la peur coulant dans l’air comme un raz de marée.
Ce n’est plus une grève mais un champ de bataille,
des morts partout, une désolation, un grand trou noir, l
e vide du néant .
La terre qui trépasse dans un cri de géant,
bien plus fort que les voix de milliers de soldats,
bien plus haut que le vol des derniers étourneaux,
c’est ma terre qui ne veut pas mourir mais qui part en lambeaux.
Je ne peux plus pleurer, juste fuir
et plonger dans l’océan-asile qui m’a bien protégée.
Ô ma mère, garde-moi encore longtemps au chaud,
que je rêve à la terre dorée, aux sourires,
à des grands champs de blé, de soleil, d’amitié et de paix !
Balaline
http://balaline.over-blog.org