PAR MONTS ET PAR VAUX DE LILOUNETTE
Partir, quitter cette terre
de désillusions....
Juliette
Par monts et par vaux,
j’avais parcouru des sentiers montagneux,
avec une innocence immaculée, comme celle de la linaigrette et de l’edelweiss,
ô combien intègre.
Jusqu’à l’ascension au sommet alors déchiqueté
sur ses abords,
mon regard vertigineux s’était perdu,
là,
dans la nébulosité du ciel.
Je n’avais plus que les pieds, à peine en équilibre sur cette roche terreuse,
la tête trop lourde,
ma vie venant brutalement de basculer,
avec une surprenante et vulnérable faiblesse
qui m’avait trahie.
Mon âme s’était abandonnée en cette mer, convulsive,
les yeux voilés par ses embruns, en symphonie silencieuse.
Et dans toute cette effervescence,
l'horizon avait au loin rougit d'émotion
Je m’étais évadée parmi ce tumulte vaporeux,
en contemplation, espérant l’émergence d’un angelot,
qui aurait su me démontrer qu’un corps meurtri
était toujours beau, et qu’il pouvait encore
éprouver de grands frissons.
Si seulement il m’avait lancé un défi par son sourire,
et que sa voix se serait faite langoureuse en m’effleurant,
je n’avais plus qu’à fermer les paupières,
bercée par l’illusion.
Mais les cumulus paradaient en robe de mousseline,
et sur eux, l’âme dans les nuages,
je m’étais soudain éloignée de la terre,
légère, légère, légère….
Lilounette
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