LES FUNERAILLES DU POÈTE D'ARTHEMISIA
Les poètes meurent aussi, mais ils restent vivants malgré tout
Le poète est mort
On l’enterre ce soir.
Et sans confiteor.
Venez voir !
Dans sa tombe on jettera
Le grand compas du A,
Les jambes orange des femmes
Qui emplissaient son âme.
Leurs bras blancs et laiteux
Tendus encore vers lui
Comme les branches d’un E,
Réjouies.
L’absinthe de leur prunelle
Que redouble la nuit
D’acidité cruelle :
Deux point sur deux I.
L’estuaire béant de leur sexe acinus,
Diamant aux quatre vents,
U rose, figue, lotus
Veiné précieusement.
La rondeur noire des O qu’au sortir de leur bouche
Palpitante des mots que jadis en leur couche
Il écrivit pleurant plongeant en leur puits
Tranquillisant sa vie au creux de leur oubli.
Copyright © Arthémisia - septembre 2007
http://corpsetame.over-blog.com
Le poète est mort
On l’enterre ce soir.
Et sans confiteor.
Venez voir !
Dans sa tombe on jettera
Le grand compas du A,
Les jambes orange des femmes
Qui emplissaient son âme.
Leurs bras blancs et laiteux
Tendus encore vers lui
Comme les branches d’un E,
Réjouies.
L’absinthe de leur prunelle
Que redouble la nuit
D’acidité cruelle :
Deux point sur deux I.
L’estuaire béant de leur sexe acinus,
Diamant aux quatre vents,
U rose, figue, lotus
Veiné précieusement.
La rondeur noire des O qu’au sortir de leur bouche
Palpitante des mots que jadis en leur couche
Il écrivit pleurant plongeant en leur puits
Tranquillisant sa vie au creux de leur oubli.
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