CHAMBRE SANS VUE d'ARTHEMISIA

Publié le par juliette


 
Chambre mystère d'Arthemisia

Je ne pourrais pas être architecte.
Ma chambre n’a pas d’abscisse, ni d’ordonnée d’ailleurs.
Cela ne veut pas dire qu’elle soit désordonnée. Non. Mais elle est sans géométrie, sans calcul, sans fin, je veux dire indéfinie.
Sans prédestination, sans fonctionnalisme non plus. Qui fait-on ? Là n’est pas la question.
Cette chambre ne se situe nulle part, dans aucune maison, aucun appartement, aucune ville, aucun pays.  Elle n’est pas construite, même pas en rêve. Elle ne contient aucun meuble, pas le moindre lit, ni la moindre commode. Encore moins une bibliothèque, des tableaux, un miroir.
Difficile pour moi de vous parler d’un espace qui, non seulement n’existe pas, mais en plus n’a pas de dimensions, de fin, n’est même pas arpentable, qui se moque de mes pieds, de mon œil, de ma main.
Pire : cette chambre n’est même pas une image, une chimère, une idée, une pensée. Elle n’est même pas un vide, un devenir à imaginer, à construire.
Elle n’est rien.
Elle pourtant, il me semble qu’elle est tout aussi.
Un peu... comme une suspension au-dessus de mes petites victoires quotidiennes.
Une suspension autour d’un manque.
 
 
Copyright © Arthémisia - octobre 2007
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Publié dans Arthémisia

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M
Le mystère de cette chambre fonctionne à merveille ; nous emmènent pour un temps dans cet espace en suspend...Amicalement,Maline
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M
censure ou pasje pourrais au moins te lire par ici ma chère Arthibz
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A
MERCI, MERCI, MERCI! Volti!!!!Ton poème me trouble (trouve?) beaucoup tant tu as eu une lecture très juste de mon texte. Quant à E.M. Forster...encore une de mes lacunes...à combler d'autant que l'histoire (je viens d'aller voir sur le net!!!) se passe en partie à Florence, une ville que j'adore!!!!!Je t'embrassearthi
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V
J'aime la contre réference à EM Foster Chambre avec vue, anglais très anglais...J'aime ton écrit sur cette endroit qui est là au fond de toi...Je me lance trois petits mots par ci  par là... Ma chambre à partagerde nos corps devrait respirer,de nos ébats être en émoi,les murs dorés nous protéger nous inspirer, briser le froid,les rêves de nudité y flottent troublants,comme les voiles légers et presque vivants,la commode trône regorgeant de nos jouets d’antantout est là propice au mouvement, au plaisir, et pourtantaucun soupir…Volti
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A
Bien sur, tu peux Azalaïs t'y promener si tu le souhaites mais  cela est risqué, très risqué....On ne sait où elle commence, où elle finit. On ignore ses limites, et j'ai bien l'impression qu'elle n'en possède pas.
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