CÔTÉ COUR, CÔTÉ RUE de BALALINE
Côté cour, côté rue, quel est le meilleur
C’est côté rue
un pan de mur aux couleurs délavées
d’où s’enfuient des oiseaux,
le soleil d’or au silence bleuté,
mais côté cour
viennent y mourir le soir,
la plainte du volet qui se lamente au vent,
pleurs et gémissements arrachés à la terre,
puis ce grand cri
long, lugubre, noir
qui suinte de la nuit
Mur barrière
Mur enfer
Mur de la haine
Parqués dans leur douleur
de n’être plus humains
ils se tapissent dans son ombre
et s’y oublient
Que reste-t-il de ces vies cabossées
enlaidies, endeuillées du malheur
qui s’infiltre partout
dans les yeux et les corps ?
Un grand mur gris poussière
pour cacher la misère
le non- espoir et l’abandon de tous
un mur pour y écrire leur souffrance
et taguée là,
en testament.
Balaline