FLEUVE de SIDO
Très beaux alexandrins
Le fleuve suit son cours, boa qui se déroule
Entre les berges herbeuses, mouchetées par endroits
De tâches colorées limitant les sous bois.
Dans les fêlures des rocs, sournois il se coule.
Il suit en arabesque le vol des oiseaux
Spectateur paresseux de leur vagabondage
Puis se détourne soudain, amuse un rivage
De clapotis secs, ignorés des poules d’eau.
Les vieilles tours blessées au piton amarrées
Voient, placides, le ruban sinusoïdal
Assaillir de la terre le flot végétal
Lui volant au passage des branches arrachées.
Ainsi coule le fleuve éternel, inlassable,
Compagnon du rêveur dans ses voyages bleus,
Vagabond indomptable au parcours sinueux.
Oh, avec lui partir, loin de ce qui m’accable !
Sido
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