AUTOMNE de BABETH
On finit vite par l'apprécier cet automne,
il ne faut pas le maudire trop vite, mais le déguster
Mon jardin en automne.
il ne faut pas le maudire trop vite, mais le déguster
Mon jardin en automne.
Les feuilles du lilas grillent et se racornissent,
alors que les nids sont abandonnés un à un.
Les saint-jean ont courbés la tête depuis longtemps.
Désormais, il pleut des feuilles sur l'herbe mouilléee.
Les brumes du matin transportent des relents de rentrée des classes,
et le temps maussade des jours pluvieux, me lasse.
Le soleil apparaît encore entre deux averses,
mais il ne parvient plus à me rÈchauffer.
Seuls, les arcs-en-ciel enluminent mon ciel,
et me distraient de mes pensées tristounettes.
Les arbres trop verts de l'été, changent leurs parures,
et troquent leurs fraîches couleurs, contre des bruns,
des ocres, des roux, des pourpres. Ces teintes chaudes
réchauffent mon coeur morose et désabusé.
L'araignée, patiente, sur la toile qu'elle tisse,
tricote sans rel‚ahe, le plus beau des napperons,
qui, tous les matins, se pare de perles de rosée.
L'herbe de la pampa, ouvre fièrement ses plumeaux,
mais le mauvais temps ne lui fait pas de cadeau,
et casse ses lances comme fétus de paille.
Les hirondelles, dans leurs ballets incessants,
en quÍte de moustiques et de moucherons,
de tous ces insectes dont elles font ripaille,
Ègayent de leurs chants, mes longues et tristes journèes.
Petit à petit, je les vois se rassembler
sur les fils électriques, comme des perles noires,
lissant leurs ailes, et se préparant au grand dÈpart.
L'écureuil, qui habite non loin de là, dans un bosquet,
et qui traverse le jardin à vive allure,
attend avec impatience, de stocker noix et noisettes,
et c'est avec plaisir que je lui en laisse la primeur.
Le vent fait trembler les feuilles du bambou,
qui chantent doucement, comme feuilles de papier.
Mais l'automne avancé ne leur fait pas peur,
car elles gardent, malgré tout, leur couleur d'Èmeraude.
Les abeilles du voisin visitent les dernières fleurs, et n'ont de cesse
de s'activer pour l'hiver, et de fabriquer leur bon miel.
Et mes pieds gelés, pataugent dans la boue!
Si je veux m'étourdir des couleurs de l'automne,
si je veux m'enivrer des parfums de l'automne,
j'enfile mon gilet, ou mon habit de pluie,
je chausse mes bottes, et vais cueillir mes fruits!
Babeth.
http://babeth.lareveuse.over-blog.fr