LETTRE D'ADIEU de BABETH
On regrette toujours de n'avoir pas dit ces mots merveilleus
"Je t'aime" mais souvent difficile à prononcer
Cher papa,
Le jour où tu nous as quittés, je ne me doutais de rien...
C'était un mardi, j'avais l'âme festive, car Olivier, mon petit garçon, ton petit fils, fêtait ses cinq ans.
C'était le début de l'année, et nous t'avions souhaité une bonne et heureuse année, cette formule toute faite,qui dite sans y penser,ne veut plus dire grand-chose...
Deux jours plus tard, suite à une alerte cardiaque, tu étais emmené d'urgence à l'hôpital...
Quand nous eûmes l'autorisation de te voir, maman était à ton chevet, souriante, et toi, tu te reposais en fermant les yeux... Tu les rouvris en sentant mon baiser sur ton front. Je ne t'avais jamais vu si tranquille, les traits reposés, et ton visage d'habitude buriné par les années, était comme éclairé par une lueur apaisante... Et je fus rassurée de te voir si bien...
Ce jour là, tu insistas pour que nous t'amenions les garçons. Je n'avais pas compris, mais toi, tu devais savoir... Tu savais que bientôt tu partirais, et sans doute voulais-tu te rassurer en regardant ces deux petites têtes blondes, en te disant que ta descendance était bien là, prête à prendre ta relève...
Je n'avais pas compris, mais toi tu savais...
Tu m'as enseignée la tolérance, le respect d'autrui, l'honnêteté, la générosité envers les plus démunis que soi, et tu aurais pu le leur enseigner à eux aussi... Mais tu es parti si vite. Tu es parti trop tôt, sans que j'ai le temps de te dire tout mon amour... Alors, je t'écris cette lettre que je serre sur mon coeur, car, où que tu sois maintenant, je suis certaine que tu peux la lire.
Avant de fermer ma lettre, je veux te dire ces quelques mots que je n'ai pas eu le temps de te dire avant ton départ, et qui se sont figés au fond de ma gorge: Je t'aime papa et je t'embrasse.
Ta fille Babeth.
Babeth
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