FEUILLES MORTES de CLAUDIE
Se réveillera-t-elle ?
La poupée de porcelaine
A fermé ses yeux de verre
Lissé ses cheveux de paille tendre
Puis s’est enveloppée
D’un manteau craquant et doux
La poupée de porcelaine
Repose depuis des lunes.
Le matin opaque effleure
Les veines fines de ses paupières
Et la nacre rose de ses lèvres.
Les princes aux fières montures
Ne sont plus ceux des contes.
Les ogres et les monstres
Ont pipé les dés de l’enfance.
Les fées ont rangé leur magie.
Le ciel a chassé ses nuages
Pour la protéger de la pluie.
Les arbres déshabillés
Ont offert leurs tapis de feuilles.
Les insectes ont creusé un abri.
Et la poupée de porcelaine
S’est endormie.
CLAUDIE
A fermé ses yeux de verre
Lissé ses cheveux de paille tendre
Puis s’est enveloppée
D’un manteau craquant et doux
La poupée de porcelaine
Repose depuis des lunes.
Le matin opaque effleure
Les veines fines de ses paupières
Et la nacre rose de ses lèvres.
Les princes aux fières montures
Ne sont plus ceux des contes.
Les ogres et les monstres
Ont pipé les dés de l’enfance.
Les fées ont rangé leur magie.
Le ciel a chassé ses nuages
Pour la protéger de la pluie.
Les arbres déshabillés
Ont offert leurs tapis de feuilles.
Les insectes ont creusé un abri.
Et la poupée de porcelaine
S’est endormie.
CLAUDIE