SOUVENIR DE JARDIN de LAURENCE
Un jardin où il fallait crapahuter !!!!!
Quand nous sommes devenu une famille nombreuse, mes parents ont fait l’acquisition, d’une belle maison, immense, mais surtout avec un jardin !
Celui-ci était en escaliers ! Plusieurs étages le composaient, entrecroisés de rocailles fleuries et de paliers de pelouse !
Devant la maison il y avait une grande terrasse protégée des ardeurs du soleil par un magnifique prunus planté là depuis des années. Au printemps, sa floraison rose vif attirait toujours le regard des voisins ou des visiteurs !
Notre nouvelle demeure se situait dans une impasse, une tranquillité absolue régnait en ces lieux !
Cette impasse était de forme arrondie, et plusieurs maisons en habillaient le tour.
Par contre, pour nous qui étions en haut de l’impasse, il fallait grimper et avoir un bon souffle. Nous n’étions que des enfants, cela ne nous faisait pas peur !
L’arrière de la maison donnait sur un des paliers du jardin, plus grand que les autres, ce qui nous permettait des jeux de ballons ou de saute-moutons !
Une petite porte avait été réalisée dans la clôture du jardin, celle-ci nous permettait de nous aventurer dans la forêt de châtaigniers qui s’étendait à perte de vue. Un havre de paix qui, je pense, ne dois plus exister de nos jours !
Cette forêt nous apportait de l’ombrage pour l’été, mais était aussi un terrain de jeux idéal pour « le cache-cache » ou « un, deux, trois, soleil »…
Mais nous avions deux époques que nous ne voulions rater sous aucun prétexte !
Celle du premier mai où nous ramassions des brassées de muguet sauvage pour notre mère, et celle des champignons où girolles et cèpes poussaient à profusions !
Ensuite venait le temps de ramasser les châtaignes tombées dans le jardin, nous n’avions qu’à nous baisser pour=2 0les attraper !
Notre jardin était devenu un lieu sacré que nous ne voulions pas quitter pour tout l’or du monde !
Plus grande, lors de mes études au lycée, j’invitais mes amies et nous nous reposions allongées à l’ombre des châtaigniers.
Maman prenait plaisir à entretenir les rocailles, à y rajouter sa touche personnelle de plantes fleuries, de fraisiers ou de rhubarbe.
En bas de l’impasse, nous avions un chemin de promenade extraordinaire, au milieu de la forêt ; nous emmenions alors nos vélos ou tricycle pour le plus jeune, et les balades pouvaient durer des heures… j’ai encore des photos de cette époque !
Maintenant notre chemin et devenu l’autoroute menant à Paris… je le sais j’ai eu l’occasion d’y passer, direction Palaiseau.
Ce ne sont plus nos vélos qui s’y promènent mais les voitures qui font du touche-touche, et polluent notre ancienne demeure…
Je l’ai quitté pour me marier, mon père l’avait quitté lors de son décès 4 ans plus tôt et maman et ses autres enfants l’année qui a suivi mon départ…
Qu’est-elle devenue, depuis trente longues années ?
Des enfants s’y amusent-ils, comme notre fratrie a pu le faire ?
Je ne le saurais jamais….
Mais nos souvenirs ne nous quittent pas et j’ai passé de merveilleux moments dans le jardin de ma jeunesse !
Mon goût pour la nature, mon jardin et mes arbres doit venir de ce temps-là…
Je souhaite vous avoir fait voyager dans ma forêt de châtaigniers qui, en son temps, m’a apporté bonheur et tranquillité !
laurence
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