Lettre 3:Francesca blue
Chère Jeanne, mon amie,
En cette période de Toussaint
remontent à ma mémoire
jeux, rires, chamailleries d'une enfance commune,
bêtises de jeunesse aujourd'hui mythifiée,
la connivence de l'adolescence,
la séparation de la vie adulte.
Mais toujours, le plaisir renouvelé
des chaudes retrouvailles estivales.
Puis ce fut l'interminable couloir de la maladie
où semaine après semaine tu t'es enfoncée,
Les longues conversations téléphoniques
qui nous unissaient et représentaient pour moi
le seul engagement possible
dans la lutte contre la désespérance.
Hélas, la Camarde a eu raison de nous :
un jour d'été interminable et brûlant
tu as disparu, tel un astre éthéré,
me laissant orpheline de l'Amitié partagée.
Francesca blue