ATTENTE de LILOU
Comme je t’attendais, je me suis installée à la terrasse du café. Le printemps tant attendu pointait le bout de son nez et le soleil encore faible avait fait son entrée. Sans attendre le garçon s’approcha : « Madame, vous désirez ?
- Pardon ?
- Vous désirez ?
- Je veux bien une orange pressée
- doit-elle se dépêcher ? dit –il avec un clin d’œil.
Là autour de moi des dizaines de personnes fourmillaient. Certaines, le pas rapide se dépêchaient. Il est des rendez-vous qui ne supportent pas l’attente : amoureux ou travail. Certaines déambulaient nez au vent. Il est des rendez-vous qui peuvent attendre : rupture, dentiste.
Une musique me fit tendre l’oreille.
Une chanteuse des rues susurrait des succès plus au moins lointain. Les paroles me parvinrent. « Je t’attends, je t’attends ». Axelle Red.
Mon regard se porta sur une gamine qui pleurnichait et sa mère qui lui disait : dépêche-toi Papa nous attend ». Elle pleura plus fort : « je veux des pêches »
Un changement de succès, autre musique : « j’attendrai, le jour et la nuit l’attendrai toujours ton retour » me fit tourner la tête et j’aperçus un cycliste passant passa près de moi, zigzaguant entre voitures et piétons ; pour lui c’est sûr pas d’attente possible.
« Dis quand reviendras –tu ? » ou encore « Las de t’attendre dans la rue . ..heu… »
Mon esprit s’égara. Mais qui donc avait une cette remarque propos de l’attente ? « L’attente est le meilleur moment du plaisir ».
Mon esprit divagua : l’attente, latente, la tante Emilie, la tente camping vacances…
- je ne t’ai pas trop fait attendre ma Chérie ?
Lilou