CHRYSALIDE de JULIETTE
Chenille j’étais
Laide er malodorante
Molle, grisâtre
Pourquoi ce sort
Triste, au ras du sol,
À me traîner lentement
Bonne fée, donne-moi
Le bonheur éphémère
D’une robe de soie
Je me suis enveloppée
De fils fins et dorés
Si doux au corps disgracieux
Je me cache en silence
Mais bientôt je serai
L’amant des fleurs
Bien-aimé du soleil
Je butinerai heureux
Leur pollen parfumé
Juliette