IL ÉTAIT UNE FOIS d
Le jeu du chat et de .... la souris
Il étair une fois un oiseau enfermé dans une cage….
Au petit matin, aplati devant la cage, Gris se rétrécit. L’oiseau ne se soucie pas de lui, sautille de barre en barre, vole jusqu’au sommet de la cage, vient picorer le millet. Le chat est content, il se fait oublier, ainsi peut-il déguster à son aise sa proie à distance, mesurer son embonpoint, son appétit,- comme il est gourmand pense-t-il ?- Bientôt Gris s’étire voluptueusement. C’est l’heure du jeu ! à la bonne heure, l’oiseau peu méfiant, se frotte contre les barreaux. Gris s’assoit, rêve, ses yeux jaunes d’or musardent autour de la nuque de l’imprudent. Aucun signe de sa part ne laisse percevoir son tremblement intérieur. Le vertige le saisit quand il croise le regard incrédule de l’oiseau. La tête délicieuse de celui-ci tressaille devant le regard perçant. Gris est un beau chat persan. Sa robe est comme une pente enneigée d’ombres grises et bleutées. Devant lui, ce beau soleil du matin lui réchauffe le cœur. Nonchalamment, sa patte vient effleurer la petite boule jaune. D’un saut vif, l’oiseau s’écarte de la patte mortelle. Gris est agacé, il complote juste pour voir si l’oiseau le reconnaît comme un ami ou un ennemi, à lui de choisir… D’ailleurs son maître l’a bien dressé et ne lui permet pas d’attaquer l’oiseau. Dès qu’il bouge pan ! il a droit au sermon. Gris n’aime pas les sermons, il aime sa liberté d’agir. Maintenant il ronronne sous le rayon de soleil qui l’enveloppe. L’oiseau chante plus fort ! Gris pousse un miaulement rauque. L’oiseau lâche sa note en plein milieu et préfère se livrer à sa toilette, s’asperge d’eau et ébouriffe ses plumes. Le chat apprécie le gestuel de l’oiseau en fin connaisseur. Brusquement une grosse faim le fait tressaillir, Gris se ramasse et d’une détente, croque la souris blanche qui ce jour-là quitta sa retraite, le prenant pour un ami.
Claude
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