KAIRN d'ARTHEMISIA
A la femme abusée
Ils empilent des pierres, phalliques et agressives pour dire, je suis là, je règne sur cette terre, regardez-moi !
Obélisque de mâle, tu déchires le ciel !
Babel !
Ils ne comprennent pas qu’à côté de leur monde vivent des rondeurs douces qui attendent la caresse et sont lasses de l’arrogance pointée sous leur tendre jardin.
La pierre reste un langage. Elle fait les jetées, les maisons, les cheminées.
Mais elle fait aussi les fausses fiertés qui assurent des puissances au sourd et à l’aveugle. A celui qui lapide.
Et l’Amour, faute de mots, passe silencieusement derrière les images de l’homme rassuré.
© Arthémisia
http://corpsetame.over-blog.com/