LE BATEAU... D'ARTHEMISIA
À A.
C’est,
Par moment, la mer qui s’éteint
En eaux basses et lointaines.
Il faut lutter plus fort
Contre le joug du temps,
Pour recouvrir de nos pas orange
La plage qui nous conduit
Au bateau dans la brume
Que tu pris un matin
En abaissant nos jours.
L’eau coule encore,
Dans les orbites du sable,
Créant des petites marres
Qui miroitent au soleil.
Je t’y vois. Tu es libre,
Prodigieusement heureux,
Prodigieusement aimant.
Tu crépuscules du doux
Au-dedans de mon cœur
Car j’entends les p’tites touches
De ton visage de bronze
Faire chanter la coquille
Du bateau blanc d’hier
Qui mugit dans la brume.
copyright © Arthémisia - juin 2010