LE FRISSON DE L'ESPOIR de CATHEAU

Publié le par beaudroit_juliette

 

 

C’était quoi l’espoir ?

 

C’était quoi l’espoir

Pour Camille trente ans internée

Menue mèche mourante

Entre les murs de Montdevergues ?

 

Pour Camille qui écrivait sans fin

Des lettres à Paul

Son double-ami

Son homme-sœur

 

Et comme il était loin

Le temps des petites filles modèles

 

Il n’y avait plus de modèles à sculpter

Il n’y avait plus de petite châtelaine

Il n’y avait plus de père

Il était mort

Il n’y avait plus de mère

Elle n’est jamais venue la voir

 

Il n’y avait plus

Que le froid et la faim

Les femmes folles

La solitude farouche

Une fin familière

 

Alors c’était quoi l’espoir

Pour Camille ?

 

C’était peut-être le souvenir

Ténu et tremblotant

De l’enfance à Villeneuve

Ce joli Villeneuve

Quand elle courait petite

Dans les champs avec Paul

Pour trouver de la glaise

 

A pétrir

 

Catheau

 

ex-libris.over-blog.com

 

 

 

 

Publié dans Catheau

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
<br /> <br /> Y avait-il seulement un espoir ? Peut-être dans les formes, pensées, qui se découpaient dans une pierre imaginaire et se cabraient vers l'infini du ciel...<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> <br /> Bonjour Catheau,<br /> <br /> <br /> Par votre poème, nous suivons pas à pas les ombres, es impasses, es silences de Camille. Vous me donnez aussi une envie folle de lire leur correpondance, de me rapprocher de leur<br /> complicité qui n'a rien pu éviter. Je vois ici, mot après mot,  le lien entre l'artiste fulgurante et l'un de mes personnages Lumia, livrée à elle-même et créant jusqu'au dernier<br /> instant. Cordialement. Suzâme<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> <br /> L'envie peut-être aussi de sculpter encore, comme un cri, plus grand, plus fort, plus violent que tout ce qu'elle aurait pu dire...<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre