SILENCE RAMPANT d'ALEXANDRE

Publié le par beaudroit_juliette

 

 

Pourquoi avait-il décidé de faire ça ?

Telle était la question qu’il se posait alors que sa main se refermait sur la poignée de la porte d’entrée du perron de la maison la plus sinistre du quartier.

 

Derrière lui il entendit la voix d’Alice la plus belle fille du collège.

-Il va vraiment le faire ?

-Il va se dégonfler répondit Marc qui se la jouait avec ses dix centimètres de plus.

 

Le garçon resserra avec plus de détermination la poignée de la porte et l’ouvrit. Il traversa le pallier et referma la porte derrière lui. Il attrapa dans son sac sa lampe de poche et s’aventura dans le couloir. Dans sa tête tournait les histoires qu’ils s’étaient raconté depuis deux bonnes semaines de vacances :

 

On dit que les anciens occupants du manoir de l’angoisse  ont été tués sur un coup de folie du père de famille, il est rentré un soir chez lui, il a pris la hache pour couper le bois et à tuer sa femme et ses trois enfants. Quand il s’est rendu compte de ce qu’il a fait, il a retourné la hache contre lui et il s’est fendu le crane avec. Et depuis les fantômes de la famille ils hantent la maison.

 

Un jour, il y a un prisonnier qui s’est enfuit de la prison, il s’est caché là car les parents étaient partis pour la soirée quand ils sont revenue, ils n’ont retrouvé que les os de leurs filles et la nourrice à qui il manquait les jambes.

Et si elle ne pouvait pas hurler c’est qu’il avait commencé par lui manger la langue.

 

N’importe quoi, en fait celui qui habitait là c’était un sorcier, un jour alors qu’il était dans la cave, il a invoqué un démon qui a dévoré toute sa famille dont la nourrice en prenant possession du corps du sorcier. Quand le sorcier a repris connaissance il a vu ce qu’il a fait et c’est là où il s’est pendu dans le salon.

 

 

Le garçon secoua la tête pour chasser toutes ces histoires et s’avança dans la pièce. Il commençait à se dire qu’il n’y avait rien ici quand il entendit un craquement. Il se retourna prêt à hurler braquant sa lampe de tous les côtés pour ne voir qu’un gros chat.

-Tu m’as fait peur minou minou

Le chat le regarda et s’approcha de lui. Il se baissa alors et lui caressa le crâne.

-C’est toi qui habite ici hein ? Tu me fais faire le tour du propriétaire ?

Le chat miaula comme pour acquiescer et se dirigea vers une porte entrebâillé. Il se retourna et miaula vers le garçon avant de passer cette dernière. Le garçon ne voulant perdre son allié de fortune s’approcha de la porte.

Il l’ouvrit dans un couinement sinistre. Il découvrit alors un long escalier qui devait mener à la cave du sorcier !

 

Il descendit les escaliers en faisant attention aux marches vermoulues et déboucha finalement dans une pièce sombre et miteuse.

-Je le savais il n’y a rien du tout.

Complètement soulagé il se mit à rire, ce n’était que des histoires il n’y avait rien ici. Comment il allait pouvoir se moquer de ce couillon de Marc et passer pour quelqu’un de courageux devant Alice. Qui sait peut-être même qu’elle m’offrira un baiser !

 

Soudain sa lampe s’éteignit. Il paniqua et faillit hurler mais se retenant il se calma et tapa le culot de sa lampe mais rien n’y fit. La laissant tomber dans sa poche il se dirigea vers un mur et commença à le longer espérant retrouver les escaliers.

Mais il avait beau marcher il n’arrivait pas à trouver un mur. Pourtant il était sur de marcher tout droit.

La peur le prit totalement. Il chercha à fredonner quelque chose mais les mots ne lui venaient pas. Il était piégé dans cette nuit absolue. Même ses pas ne faisaient aucun bruit. Seul existait se silence qu’il ne parvenait pas à rompre, un silence insidieux, un silence rampant tel des milles pattes qui se glissait dans ses vêtements et l’enserrait dans un étau de glace.

Terrifié il se laissa tomber et voulu hurler mais toujours et encore nul son ne dépassa ses lèvres. Il se mit à pleurer pensant qu’il ne reverrait jamais le jour.

 

Puis soudain il vit deux yeux luire dans les ténèbres. Le chat !

Il essaya de l’appeler mais n’y parvint pas, il espérait que le chat le rejoindrai et c’est ce qu’il fit !

Les yeux s’approchaient de lui tels deux disques lumineux. Mais bien assez tôt le garçon prit peur et recula il ne pouvait détacher son regard de ces yeux inhumains qui bientôt s’élevèrent à hauteur d’homme. Le garçon voulut s’enfuir mais une main difforme se referma sur son avant-bras. À cet instant un son franchit ses lèvres, un hurlement inhumain qui atteignit la rue extérieur.

 

-Vous avez entendu ?

-Marc va voir ! Il lui est peut-être arrivé quelque chose.

-T’es folle, je vais pas là-dedans, allons chercher les adultes.

La police arriva bientôt puis les secours. Le jeune garçon fut sorti et emmené à l’hôpital de sa main droite il tenait un tissu imbibé de sang appliqué sur son avant-bras qui n’était plus qu’uhttp://boite-a-the.over-blog.com/
 n moignon sanglant.

On ne sut jamais ce qui c’était passé mais plus personnes ne le revit on dit qu’il n’est jamais revenu de l’hôpital et qu’il répète encore aujourd’hui : -gentil chat, gentil minou-mino

 

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S
<br /> bonjour, mercipour ce texte<br />
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V
<br /> Et bien, moi qui voulait revenir à mes premières amours livresques avec Stephen King, me voilà mise en condition .... Une nouvelle courte comme ... un moignon <br /> <br /> <br /> Merci pour le frisson! Belle journée ..<br /> <br /> <br /> Valdy<br /> <br /> <br />  <br />
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