valdy

Elle a toujours été vêtue de noir, la femme des sables. - Je sais, ma grand-mère l’avait aperçue sur la grande dune agitant sans fin son foulard rouge. - On dit qu’elle attend toujours son amant perdu. - On dit aussi que c’est à cause d’elle que la nuit...

Dans la maison les choses se glissent, subreptices elles désignent sans malice le tout et le petit rien Factices Il est des objets qui hantent mes paupières closes, m’assaillant de leur beauté Les souvenirs, comme les choses Se targuent de regrets Inaltérés...

L’échappée belle, c’est un square à Paris, au goûter quand à l’orée des dents absentes un gros mot bouillonne contenu sous la langue, pendant que d’un banc à l’autre un pigeon rayonne L’échappée belle c’est la grâce flageolante et bariolée de l’avenir...

« Les levers de lune ? », les larmes envahissaient le globe de ses yeux. Le vieil homme n’avait jamais pu oublier le spectacle de la terre depuis la lune. Il se souvenait d’avoir été léger comme une poussière de roche, le cordon ombilical de la navette...

... Aujourd'hui, quand je parle d'amour, l'herbe tend l'oreille. Pourtant, je n'ai pas jamais parlé d'amour lorsque je vivais. La guerre était ma passion et le sang, mon vin d'ivresse. Les femmes à la nuque ployée avaient toutes la même chevelure, une...

VERTIGO 16 octobre 1834 Londres brûle dans la nuit, un pingre illuminé, un fou de lumière, en redingote mitée sillonne la Tamise Sous le sceau incendiaire l'éclat des cris impressionnent le visionnaire Il flotte sur un tableau qui brûle Désormais le réel...

-Singulière- entre deux eaux, Adossée à l'estuaire Ses murs ont la mémoire du sable Le temps ôcre son toit de bouts de soleil volés pour relever d'atours le bleu, tout autour Sur un liseret de sable blanc, face à l'Océan s'asseoir sur le muret, Finalement...

Pour Tom Par ton regard qui mélange le jouet, l'arbre et la mésange, Par ta main lâchant la mienne pour dénoncer le sortilège de l'éléphant du manège, prisonnier d'une bâche sous le vent Pour mon nom que ta voix éprouve Je sais ce que je suis J'ai fait...

C’était les pas du Gros, El Gordissimo, comme l’appelaient ses pairs. Il pouvait imaginer la poussière ocre se détachant du sol de terre battue et voletant pour accrocher le peu de lumière qui passait par le vasistas du corridor. Retombait-elle quelques...

Nakamura San, la fille du Saule et des Fleurs Elle ignore le fard blanc destiné à ses sœurs les Geishas, car la neige soyeuse et chaude de sa peau a toujours été préservée du soleil. Il me semble que Nakamura San a reçu des kamis de la rivière Sumida,...