5:L'autoportrait de Balaline
Tu me disais : » tes yeux ont la couleur du miel, tes cheveux sentent les grains de blé et tu riais…..tu riais….
et nous étions heureux !
Que reste-t-il de ce temps-là ?
Mes yeux n’ont plus la couleur du bonheur et mes cheveux grisonnent déjà !
Nos mots d’amour se sont enfuis dans un épais brouillard de vie,
Je cours après ton ombre et ton écho, j’attends que l’aube ranime le silence,
Notre silence,
Et je t’écris des pages et des pages de nostalgie, de mots perdus, de mots gâchés, de grands trous blancs, de manques….
Mes jours s’écrivent à la pointe d’espoir, des retrouvailles pour embaumer mon cœur !
Alors je guette, je rêve, je plane sur ce monde, je me retranche de cette mascarade, fuyant les amours éphémères, les amitiés bancales, les mots déguisés…..
Les mots, compagnons du silence, et compagnons de vie….
Et le soleil bien sûr, les arbres, la forêt, vivante musique, chaude et apaisante,
L’océan pour panser la blessure, la détourner, l’apprivoiser…..enfin !
Tu me disais : » nous irons par le monde et nous serons heureux ! «
Que de propos béats des amoureux d’antan !
Il me reste ton merveilleux sourire, accroché là, à la pointe du cœur, une infinie tristesse qui coule sur mes épaules, surtout le soir.
Dans ma nuit sans lune, je continue à naviguer, puisqu’il le faut encore, quelques jours…………….
Balaline