2:Annick

Publié le par NatC

Fin de matinée ensoleillée, je me promène sur la pelouse mi-haute, et m’avance fascinée vers une fleur des prés. Elle est là belle et attirante juste de l’autre côté d’un petit mur de pierre. Envie de l’admirer de près, envie de la cueillir, envie de la posséder. Pourquoi me fascine-t-elle, je ne vois plus qu’elle. Un pas, un pas encore, je pourrais la toucher. C’est alors qu’un bruit dans l’herbe me fait sursauter, un sifflement me paralyse. Il est là juste devant moi, dressé bien droit et menaçant, mon sang se fige, je frissonne, je bondis en arrière et lui file le long des rocailles. Un serpent, il m’a semblé si grand, si menaçant. Je suis glacée, tout en moi crie la peur. C’est une horreur, je pleure. Non je ne pleure pas, je ne peux même pas, c’est angoissant, c’est effrayant. Il n’est plus là, je suis loin déjà, mais tout mon corps dit son émoi. J’ai froid, si froid. Je ne sais pourquoi je ne m’y ferai pas………… Je n’en parle pas, est-ce un mauvais présage ? Cette vision me hante, ne me quitte pas, je la garde enfermée en moi…

      Le soir, bref dîner et vague regard vers la télévision, Je me couchais ensuite et je tombais dans un de mes sommeils épouvantables, dont je fus tiré au bout de deux heures environ par une secousse plus affreuse encore. Car il n’était plus seul et je ne savais plus où tourner mon regard, tous rampaient vers moi, bouche ouverte et langue frétillante. J’allais hurler, trempée, terrifiée, traumatisée quand la lumière s’est allumée et que mon conjoint sursautant m’a demandé « As-tu entendu ce cri ? » Et moi de dire « Ils ne crient pas ils sifflent »…..

     Je ne peux me résoudre à fermer les yeux… Dans le noir, je revois, les sentiers de randonnées parcourus enfants comme une chevrette. La chevrette a peur du loup, moi je crains viscéralement l’animal rampant. « Ne t’en fait pas, il a plus peur que toi »….. « Ne me dis pas ça, je ne t’entends pas ». Mon père d’un coup de bâton violent a laissé plus d’un serpent sur le chemin. Chaque fois, je l’ai regardé, médusée et révulsée. Chaque fois, toute la nuit suivante j’ai crié et cauchemardé. Je les voyais rampants d’un air méchant. Je les sentais s’approchant et toujours me réveillais à temps, juste avant la morsure, incapable de me rendormir. Sensation étrange d’une peur incontrôlable qui s’empare de moi dès que j’en aperçois. C’est tout juste si je peux les nommer sans frissonner….

      Vous riez, attention, méfiez-vous, ils sont plus puissants que nous et la nuit prochaine, vous aussi, ils pourraient vous importuner !!! 

ABC

http://detente-en-poesie.over-blog.com 

Publié dans vos poésies

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B
Comme je te comprends les mêmes frayeurs pour les serpents (mon sujet également à paraître)
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M
C'est malin! maintenant j'ai la trouille!!!
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F
ben c'est gentil les serpents ;-)<br /> ça n'attaque jamais (seuls les mambas en Afrique le font)<br /> je trouve : de bien beaux animaux , bien adaptés à leur environnement... :-)
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M
Je trouve cela beau un serpent..... de loin
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A
Je ne veux pas vous faire faire des cauchemars !!! J'ai juste suivi la consigne, comme le disait Nat, en forçant un peu la dose........<br /> ABC
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