2:Annick
Le soir, bref dîner et vague regard vers la télévision, Je me couchais ensuite et je tombais dans un de mes sommeils épouvantables, dont je fus tiré au bout de deux heures environ par une secousse plus affreuse encore. Car il n’était plus seul et je ne savais plus où tourner mon regard, tous rampaient vers moi, bouche ouverte et langue frétillante. J’allais hurler, trempée, terrifiée, traumatisée quand la lumière s’est allumée et que mon conjoint sursautant m’a demandé « As-tu entendu ce cri ? » Et moi de dire « Ils ne crient pas ils sifflent »…..
Je ne peux me résoudre à fermer les yeux… Dans le noir, je revois, les sentiers de randonnées parcourus enfants comme une chevrette. La chevrette a peur du loup, moi je crains viscéralement l’animal rampant. « Ne t’en fait pas, il a plus peur que toi »….. « Ne me dis pas ça, je ne t’entends pas ». Mon père d’un coup de bâton violent a laissé plus d’un serpent sur le chemin. Chaque fois, je l’ai regardé, médusée et révulsée. Chaque fois, toute la nuit suivante j’ai crié et cauchemardé. Je les voyais rampants d’un air méchant. Je les sentais s’approchant et toujours me réveillais à temps, juste avant la morsure, incapable de me rendormir. Sensation étrange d’une peur incontrôlable qui s’empare de moi dès que j’en aperçois. C’est tout juste si je peux les nommer sans frissonner….
Vous riez, attention, méfiez-vous, ils sont plus puissants que nous et la nuit prochaine, vous aussi, ils pourraient vous importuner !!!
ABC