RECIPROCITÉ de LILOUNETTE
Le silence des pères est souvent pudique .
Juliette
Il montait de sa chambre une odeur pétrifiante, pénétrante et glacée.
Les larmes et le sang séché sur son visage déchiré, témoignaient à la fois souffrance et délivrance.
Ses mains étaient restées crispées sur la crosse du révolver.
Pas un mot, pas une confidence de son geste à l’image ô combien étouffante.
J’avais refermé la porte derrière lui, titubante et en transe.
Le silence à son tour se reflétait sur moi, écho de sa décrépitude, de son absence, témoin de mes confidences.
Il me harcelait comme un fantôme, jusqu’au jour, où enfin j’avais pu hurler, l’arracher, le piétiner, exténuée .
Ainsi, au fil des ans, j’avais parlé de lui comme d’ un être endormi.
Mais quand je lui posais la question
«Pourquoi papa ? »,
il faisait toujours la sourde oreille.
Lilounette
http://au-fil-des-jours.over-blog.org/
Les larmes et le sang séché sur son visage déchiré, témoignaient à la fois souffrance et délivrance.
Ses mains étaient restées crispées sur la crosse du révolver.
Pas un mot, pas une confidence de son geste à l’image ô combien étouffante.
J’avais refermé la porte derrière lui, titubante et en transe.
Le silence à son tour se reflétait sur moi, écho de sa décrépitude, de son absence, témoin de mes confidences.
Il me harcelait comme un fantôme, jusqu’au jour, où enfin j’avais pu hurler, l’arracher, le piétiner, exténuée .
Ainsi, au fil des ans, j’avais parlé de lui comme d’ un être endormi.
Mais quand je lui posais la question
«Pourquoi papa ? »,
il faisait toujours la sourde oreille.
Lilounette
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