ÊTRE ANGE EN SON JARDIN D'AZALAÏS
Que j'aime ce jardin en Automne, AZA,
et je remercie la main qui l'entretient
Juliette
et je remercie la main qui l'entretient
Juliette
Ce fut un été étrange et capricieux, tantôt brûlant, tantôt pluvieux, une maison pleine à craquer, des plats nouveaux à cuisiner, puis le départ des hirondelles qui la laissa désemparée.
Tout à coup le jardin, d’une invite pressante, lui dit qu’il était temps de faire sa toilette ! Tantôt riant, tantôt plus sombre, il fit tant et si bien qu’à la fin elle sortit, un matin de septembre, prétextant des travaux exigeants et urgents. Mais, c’est ailleurs qu’il faut chercher la vérité !
S’affairant sagement autour des plates-bandes, elle se fit plus légère, prête à tout recevoir sans en perdre une miette. Elle tendit son dos, qui accueillit serein les mains d’or du soleil. Elle écouta le vent aux tendresses marines lui murmurer un chant pénétrant et fantasque. Elle alla ausculter les flancs de ses citrouilles puis froissa en passant les feuilles duveteuses des géraniums vivaces, aspirant à grands traits leur essence charnelle. Elle grappilla furtive, comme un jeune étourneau les framboises offertes et les grains oubliés du muscat de Hambourg. Puis, suivant de fleur en fleur les dernières abeilles, elle trancha dans les tiges des physalis en feu qu’elle ferait sécher pour les bouquets d’hiver.
Soudain elle s’étonna : « L’automne est là maintenant et Noël, c’est demain. » Alors elle décida d’épargner l’amarante et acceptant enfin la supplique du chat, elle alla se couler dans les bras du transat en regardant filer un train de feuilles mortes.
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