CAPRICES D'UN ÉTÉ DE LILOUNETTE
Oui, Lilounette, c'était parfois tristounet....
Ce fut un été étrange et capricieux, tantôt brûlant, tantôt sombre, et j’ai ri de lui pour ne pas en pleurer.
Chaque fleur s’est épanouie frémissante en son cœur, et le soleil s’y pâmait avant de mourir. Certains parfums troublaient l’air du temps, vertigineux et virulents comme une liqueur, puis abandonnaient leur senteur comme on vide leur flacon sur la terre humide de désolation.
Chaque ciel chaud et beau, devenait triste et le soleil s’y noyait, une fois encore.
Tout se figeait et devenait mélancolique. Le cœur lui même pleurait comme un violon aux cordes usées.
C’est ainsi que j’ai pu voir la mer se traîner en robe de laine, et les plages désertées. J’ai longé les sentiers côtiers et les dunes arborescentes, pareille à une bohémienne, en traînant sac à dos avec pull autour du cou. L’air était plus que vivifiant et les volatiles piaillaient au-dessus de nos têtes et celle de l’océan en laconique tourmente.
Je prenais un café crème derrière des vitres embuées et la chaleur montait en infusion, réconfortante, en oubliant que c’était l’été. Mais ce pouvait être aussi une énorme glace, désaltérante quand il semblait renaître.
Caprices d’une saison, les semaines ont rayé les jours de son cycle incohérent, l’automne est là maintenant
Lilounette
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