L'OUBLIÉE de POLLY
Des regrets, encore, toujours
Soudain il est lointain, soudain elle est lointaine.
Dans le regard de l’une l’absence se précise,
Dans le regard de l’autre la rétine s’égare
Sur les belles passantes qui ornent le café.
Sur la table de marbre couleur de marjolaine
Le verre tambourine l’oubli de toute crise.
Lui demeure dans sa pipe et sa fumée s’égare
Vers les belles passantes qui ornent sa journée.
Elle l’avait épousée robe blanche avec traîne
Ce beau peintre barbu dont elle était éprise.
Il l’avait mariée, mais las d’elle il s’égare
Sur ces belles passantes qui jouent dans ses soirées.
Engloutie par tristesse cette fiole de haine
La ramène transie dans l’absurdité grise,
Pendant qu’il l’abandonne, car déjà il s’égare
Sur la belle passante qui trémousse à côté.
Polly
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