CENDRILLON de JULIETTE
J'ai rêvé d'être une Cendrillon délivrée, voletant dans les étoiles au gré de mes désirs....
Je m’appelle Julia, ma maman est morte à ma naissance, et très vite mon papa s’est remarié. J’ai donc eu une marâtre (une vraie), et ensuite deux sœurs.
Elles ne m’aiment pas, et comme mon papa est souvent en voyage, elles me font faire tout le travail à la maison.
Mes sœurs me battent, me griffent, me font tomber exprès dans le foyer quand je nettoie, et comme je suis toute poussiéreuse, elles et toute la maisonnée m’appellent Cendrillon.
Ça me fait pleurer, parce que mon vrai nom c’est Julia.
Mais j’ai de la chance, j’ai une marraine-fée, elle vient me voir parfois la nuit, quand elle n’est pas trop loin ni trop occupée. Je l’espère chaque soir, et pour qu’elle soit contente, lorsque tout le monde est couché, je vais tirer un seau d’eau au puits, et je me lave, et quand je me regarde dans le morceau de miroir qui est caché sous mon maigre matelas, je me dis que je suis plus jolie que mes sœurs, malgré leurs belles robes.
Je lave aussi mes vêtements qui sont toujours déchirés, mais je les recouds, je me fais belle et j’attends.
Cette nuit elle est venue, je me suis précipitée dans ses bras, elle m’a embrassée tendrement, et j’ai pleuré contre sa douce poitrine.
« Pourquoi Marraine, toi qui est fée, tu ne m’emmènes pas loin d’ici ? »
-« C’est pour bientôt, ma petite chérie, j’attendais que le prince soit en âge de se marier. Il va donner un grand bal pour se choisir femme, et tu iras, dans un carrosse doré, avec une jolie robe.
Tiens la voilà. »
Et Julia-Cendrillon, se voit vêtue d’une longue tunique blanche, vaporeuse, faite de nuages et de rayons de lune..
Oh, comme elle est belle, merci ma Marraine chérie, mais je ne veux pas aller à ce bal, je veux partir d’ici, avec ma robe d’alizé et de brumes, je me sens si légère !! Je t’en prie, Marraine, souffle juste un peu sur moi, et je m’envolerai pour toujours.
Du prince je n’en veux pas, il a un regard bleu et moqueur, je le vois tourner autour de toutes les filles de la ville, il les caresse du regard…. Il me rendra malheureuse. Non je n’en veux pas »
La marraine-fée effleura avec tendresse le front de la petite fille devenue si belle, et Julia, s’envola doucement jusqu’aux étoiles, en souriant de bonheur .
Juliette