LES ÉBLOUISSEMENTS DE JULIETTE
L'article d'Arthemisia, que vous lirez dimanche,
est de la même veine, sans que l'une se soit
inspirée de l'autre....
Que faut-il en conclure ?
est de la même veine, sans que l'une se soit
inspirée de l'autre....
Que faut-il en conclure ?
C’est le 14 Juillet, je pédale courageusement avec mes amis pour une longue promenade en campagne.
Il est huit heures du matin, il règne une fraîcheur un peu lourde de la chaleur à venir.
Nous traversons des champs, une forte odeur de blés mûrs me saisit, un malaise léger m’envahit.
On décide de s’arrêter un moment, nous prenons un chemin de traverse, qui se termine en verdure dans un champ aux épis si lourds, que les tiges se couchent déjà. « La récolte sera belle » dit doctement le plus âgé, fils de paysans échoué en ville. « mais ils devraient se dépêcher de moissonner. Regarde-moi ce ciel ! Ah ! mes amis, il se prépare un bel orage. »
Mais paresseux, nous restons étendus dans l’ocre d’or ondulant dans le vent d’été. Je prends un épi, l’écrase dans ma main, croque un grain, « Tiens, ça a un goût de farine ….».
Le chemin verdoyant s’avance vers l’horizon, une envie d’évasion me saisit, je cours en riant, et aussitôt une nuée de corbeaux d’élève emplissant l’air de croassements sauvagement désagréables. Je m’arrête surprise et tombe dans les bras du garçon blond, le nouveau venu, qui me suivait à pas de loup. Il en profite pour m’embrasser maladroitement dans le cou, je me dégage mollement, d’un « noooon » peu convaincu. L’air parfumé m’enivre légèrement, je vois deux soleils tournoyants dans le ciel comme des feux d’artifice
Juliette …. jjuliette
http://beaudroit.com