LA RENCONTRE de JULIETTE
.......ELLE exposera bientôt., chez Claudia G., une galeriste généreuse qui accueille les jeunes peintres dont elle devine le talent naissant.
En compagnie de cette nouvelle amie, elle visite un Salon. Claudia veut lui présenter, deux amis critiques « Oh Non ! je serai trop intimidée ! »-« Ils sont si aimables, Venez !
On ne résiste pas à Claudia.
Deux messieurs se retournent l’un petit et mince au regard affuté de renard, l’autre……grand, œil bleu, nez aquilin, une fière allure. Ils s’écrient en chœur, « Mais bien sûr, une si jolie femme, nous irons voir ses tableaux et ils l’embrassent tour à tour. Rougissante, émue, elle sourit et s’enfuit derrière Claudia. « Vous voyez bien qu’ils sont gentils mes Critiques. » Et tout aussi autoritaire, venez à mon prochain vernissage, je présenteraii quelques-unes de vos toiles et vous resterez pour le repas. IL sera là.
ELLE est en bout de table, mais elle l’entend rire, discuter, faire des déclarations enflammées au peintre, à la fille de Claudia, raconter des histoires osées. Il est le centre de ce petit monde, le roi de la fête. Ils l’appellent Baron.
Elle doit rentrer chez elle, mais elle ne veut pas les quitter ainsi, elle lui tend la main qu’il baise délicatement avec un regard appuyé de ses yeux bleus, qui disent….beaucoup de choses
Elle est partie, rêveuse.
Les semaines ont passé. Comment le retrouver ? Il paraît qu’il reçoit les artistes dans sa pharmacie.
Elle vient avec ses deux dernières toiles. Il ferme la porte derrière elle, la fait asseoir et très professionnel détaille son travail « Pourquoi peindre avec si peu de peinture, nourrissez un peu votre matière, mais les corps sont beaux, un peu maladroits, qui pose pour vous.
Elle est un peu gênée : « c’est moi »- « Ah ! «
Cette exclamation ravie l’a fait rougir. « je n’aurais pas dû le lui dire, que va-t-il penser »
IL consulte son agenda, « je viendrai mardi après-midi visiter votre atelier »
« Merci ! », cela sous entend beaucoup, elle le sait,
Il est venu, il est là, dans son grenier, il l’emplit tout entier de sa taille, de sa voix de son rire, il regarde, déplace les toiles, « continuez ! c’est bien, mais enrichissez un peu votre matière ».
Ils reviennent au salon, elle lui offre un raffraihissement, il parle, il sait tant de choses sur tout les arts, il a un éclair de plaisir dans les yeux quand elle lui dit aller à l’Opéra,elle aussi , elle parle d’une voix passionnée du dernier spectacle : Pélléas et Mélisande », qu’elle a tant aimé
Il se lève pour partir, elle a préparé une bouteille de wiskey pour le remercier, il sourit de bonheur et brusquement la prend par les épaules et l’embrasse sur la bouche, avec talent.
Elle sourit timide et silencieuse, mais elle ne refuse pas le baiser.
« Je reviendrai la semaine prochaine »
IL est revenu, il est là, dans l’atelier il l’attire vers lui, et l’entraîne sur le lit qui est là pour les amis. Il défait corsage Par goût elle s’habille légèrement, elle porte le minimum de sous-vêtement, pour le plaisir, pour la liberté des mouvements,
« Mais tu es toute nue, c’est pour moi ? » - « Non, ! elle rit, je suis toujours habillée comme ça »
Il la caresse savamment, faisant naître en elle un désir impérieux, elle s’offre, il l’amène au plaisir, ils jouissent ensemble en mêlant leurs voix.
Ils sont restés longuement ainsi enlaçés.
Il parle « tu es belle, tu es douce….tu as eu du plaisir » - Elle murmure « Oui » avec un sourire comblé.
« Que j’aime tes yeux, tes cheveux, ton corps »
Surtout oublier qu’il dit ça à d’autres, cela n’a pas d’importance, elle accepte une petite place dans sa vie.
Il sera son guide en peinture, son professeur en amour, il lui a ouvert les portes d’une grande galerie de la ville. Pour ne pas le décevoir , elle a peint avec passion, des toiles tendres et silencieuses, à la technique plus affirmée. Cela a été une réussite.
Elle, la silencieuse, la timide, n'a plus de blocage avec lui,; Elle défend ses opinions, ses goûts.
Il l'écoute toujours avec attention et conclut : "en fin de compte, nous sommes du même avis" et cela semble lui faire un grand plaisir comme tout ce qui les unit. Ils sont en harmonie....et veulent l’être
Pendant des années ils se sont vus chaque semaine, il lui écrit souvent des lettres qu’elle va chercher poste restante. Elles se termine toutes par « je te mets nue et je te caresse
Un jour, après des mois d'échanges tendres et riches de cimplicité, il a dit avec un regard tendre « tu es la seule maintenant, je t’aime, il n’y a plus que toi dans ma vie »
Dans un mouvement de gratitude, elle s’est réfugiée dans ses bras, sans rien dire.
Juliette
http://beaudroit.com