LA LECTURE d'AZA

Publié le par juliette b.



Et Azalaïs n'était pas inspirée !!!!
Chaque fois je découvre chacune si différente


            Confidences

- Ce fut une belle cérémonie, vraiment …
- Tu as vu le cerisier du père Amchin, il croulait sous les fruits… Et tous ces merles dedans, on eut dit des corbeaux !
- Il était si étrange ce texte : Ne reste pas à te lamenter devant ma tombe, je n’y suis pas, je ne suis pas mort.
- Je n’ai même pas vu fleurir les cerisiers cette année !
- Le crois-tu toi, qu’il n’est pas mort ?
- Je ne veux pas que tu te maries avec ce Monsieur D’Argeville !
- Je n’y suis pas, je ne dors pas…
- Je sais qu’ils avaient tout préparé. Je les ai entendus ! Il est venu se coller contre moi au cimetière ! Je le trouve répugnant !
- La chatte de Mme Granier a eu des petits. Il y en a un tout roux avec des yeux verts ! Nous pourrions en adopter un ? J’ai toujours rêvé d’avoir un chat !
- Je ne veux pas, tu m’entends, je ne veux pas !
- Nous allons avoir de l’orage ce soir, les hirondelles sont devenues folles !
- Je me demande comment tu as pu pendant toutes ces années ? Comment as-tu pu supporter, accepter cela ?
- Et si nous allions à la mer le mois prochain ? Tante Angeline nous a si souvent invitées ! Nous pourrions acheter un cheval, nettoyer la calèche et demander à Firmin de nous conduire ? La campagne est si belle à cette saison !
- C’est moi qui l’ai tué … Je ne voulais plus tu comprends, je ne pouvais plus… Il était là, devant cette fenêtre, à moitié ivre, comme toujours… C’est pratique l’alcool, ça vous excuse tout ! ça vous donne des droits ! Et moi, j’avais si peur… Mon cœur cognait si fort… La peur, parfois, ça vous donne un courage terrible… Toutes ces peurs accumulées… ça m’a donné une telle force… Et ce fut un tel soulagement quand je l’ai vu en bas, son corps tout disloqué, comme une marionnette ! Une telle joie ! Je le hais tellement… Il ne fera plus jamais de mal à personne maintenant et je te dis moi, qu’il est bien dans son trou, qu’il n’est ni la douce pluie d’automne, ni la lumière du soleil, ni la douce étoile qui brille le nuit… Ce curé est un âne que je ne veux plus voir ici ! Je suis certaine qu’il savait lui aussi ! Si nous devons le revoir un jour, ce sera en enfer !
- Je crois qu’une tisane nous fera le plus grand bien…

Azalaïs

marge-ou-greve.over-blog.com/




Publié dans Azalaïs

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C
Ton imagination (et ta rapidité mais je l'ai déjà dit) est incroyable!
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C
j'aime beaucoup le décalage des dialogues, comme il en existe si souvent dans la réalité , personne n'écoute ou si peu, ou si mal. Empéchera-t-elle le mariage ? après son acition sur l'alcoolique, pourquoi pas ! à suivre...
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B
j'aime bien ce dialogue de sourde, où chacune parle sans écouter l'autre. J'aime cette ambiance ambiguë, mais tu le sais déjà, avec mon com. sur ton blog. 
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A
Tu as déjà eu mon commentaire sur ton blog, mais je te redis bravo !Tu m'a surprise dans ton interprétation, comme je suppose tu en surprendras d'autres.Un mal-ête ici est très bien exprimé et ressenti, un décalage entre la réalité et le fait de ne pas vouloir voir ou reconnaître ce qui a été.........N'arrête jamais d'écrire.....
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