DEMAIN DÈS L'AUBE de MARIEV
Il semble que ce ne fut qu'un rêve
Vivre en chemin
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne
Je partirai gravir les plus hautes montagnes ;
Il ne s’agit ni du Mont-Blanc, ni des Rocheuses
Mais de ces rêves jetés au bord d’une route creuse.
Demain, dès l’aube, j’aurai brûlé mes oripeaux
Les habits noirs de la paresse, mes gros sabots,
Le grand fauteuil où j’ai bercé mes illusions
Tous les miroirs qui tiennent en laisse mes décisions
Demain, dès l’aube, oui je serai partie enfin,
Mue par le vent à la conquête de mon chemin
Pour renouer avec Gaïa les fils défaits
D’une amitié qui fut pour moi la Vérité
Demain, dès l’aube, je vais enfin abandonner
Petits mensonges, songes qui me rongent, préfabriqués
Soirées télé, nuits abruties, velléités
Me confronter à mes révoltes étouffées
Demain dès l’aube… hélas, le réveil a sonné
Le chant du coq vient de briser mon étoilée
Le jour cruel jette ses lueurs dans le bureau
Où le cartable a terrassé mon sac à dos.
MarieV
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