LA FEMME COUCHÉE de LILOUNETTE
Dormir ! en paix, dans son propre silence....
il ne faut pas demander plus je crois
il ne faut pas demander plus je crois
Une recette à mon sommeil
M’allonger, indifférente à l’heure et au lieu, pourvu qu’il soit paisible et que flotte au-dessus de lui un fragment de ciel bleu.
Capturer entre mes mains une poignée de silence, l’étendre sur mon corps dénudé, masser, l’en imprégner, fermer les yeux et attendre.
Vint à passer l’intrus, épeire aux longues jambes noires, à l’appétit insatiable .Elle tisse ses chemins au mémoire du temps, pernicieuse.
Dois-je la priver de la nuit, l’éblouir pour qu’elle s’enfuie, peut-être, peut-être ..Ainsi j’entrouvre les paupières et la vois disparaître à grandes enjambées.
Trop abusée par l’inertie, ma crédulité s’éveille et je relis la recette en capturant à nouveau le silence entre mes mains. J’ajoute à l’ingrédient la couleur tendre d’une fleur, un parfum…puis plus rien.
Cinq heures, j’ai dormi cinq heures d’un sommeil paisible …quel bonheur !
La maladie me regarde, les bras ballants. Peste, je l’ai conjurée.
Manquerait-il à ma recette un grain de sel érotique ?
Plus tard, plus tard, peut-être !
Lilounette
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