PAYSAGE APRÈS LA PLUIE de JOCELYNE
Dépouillées
Les feuilles étaient tombées
Sur le sol détrempé
Et les branches dénudées
Comme des bras écartés
Remuaient vers le ciel
En prenant leur sommeil
Rouillées ou rouges encore
Les feuilles comme un tapis
Faisaient un lit de mort
En attendant sans bruit
Que l’automne se déplace
Laissant les seins de glace
Prendre toute la place
Et le bois qui craquait
Délivrait ses secrets
Pour ceux qui l’entendaient
Ocres bruns du déclin
Où bruissent toutes les fins
Laisse partir ma main
Comme une branche de chagrin.
Jocelyne