SOURDE POESIE de CATHEAU

Publié le par beaudroit_juliette

 

Au pays des choses immobiles et secrètes



Au fin fond du jardin

Au-delà des massifs aux oreilles de lapin

Derrière les murs couverts de vigne vierge

Je retrouverai

La Vieille maison (C’était son nom)

1790 était gravé sur la pierre

 

Dans la pénombre du salon

Aux odeurs de feu de bois et d’encaustique

Semblable et inchangée

Luira doucement la vitrine blonde en marqueterie

Avec ses courbes douces ses fleurs et ses guirlandes

Et ses pieds de lion griffus

 

Je m’assiérai sur le canapé Louis XVI

Tout raide dans sa tapisserie fanée

On l’appelait le canapé des fiancés

 

Au milieu de l’escalier de bois noir et ciré

Je reverrai la tête du Christ de plâtre gris

En agonie jusqu’à la fin des temps

Sculpté par ma grand-mère

 

Et tout en haut sur le palier

Il y aura Mazeppa le Hongrois

Nu livide et tordu

Attaché sur son blanc cheval fou

Dans son grand cadre noir

 

Et il m’emportera loin là-bas

Au pays des choses immobiles et secrètes

 Catheau

 

ex-libris.over-blog.com



 

Publié dans Catheau

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V
<br /> Ainsi donc un cavalier vous emportera sur son cheval blanc et fougueux ? Ah Catheau, les choses immobiles  nous livrent de beaux secrets <br /> <br /> <br /> PS : bien sûr que c'est beau ....<br />
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A
<br /> Un voyage que j'ai suivi avec bonheur... dans une autre maison que ce texte me remet en mémoire.<br />
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A
<br /> Au pays des souvenirs, le voyage est si beau !<br />
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S
<br /> C'est la seconde fois que je rentre avec vous dans "La Vieille Maison". J'emploie la présent parce que votre description m'y invite. Votre regard me transmet un passé imaginaire ou transformé qui<br /> devient passage entre les êtres. A bientôt. Suzâme<br />
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