MONSIEUR DE LA FONTAINE...lui-même
Je ne me permettrai pas de porter un jugement sur Monsieur de La Fontaine, qui grâce à Francesca Blues, nous honore de sa participation
LE LYS D’EAU et LE BOUTON D’OR
d’après M. de La Fontaine
Sur le bord d’une scintillante rivière,
Le lys d’eau déployait ses fastes,
Fier des épées acérées de son feuillage,
Et de ses efflorescences oranges
De soleil illuminées.
A ses pieds se prélassait,
Court et vivace tapis,
Le bouton d’or rampant
Et ses milles coupelles jaunes,
Minuscules corolles frémissant dans le vent.
Le lys orgueilleux dit au bouton d’or :
« Vous avez bien sujet d’accuser la nature,
Votre port modeste passe inaperçu,
Nul insecte ne pense à vous butiner
Cependant que mon pistil, tel un trophée,
Non content d’attirer le soleil
Arrête au passage l’abeille
Qui s’imprègne des graines de mes étamines
Et dans toute la nature les dissémine,
Assurant ainsi ma reproduction
En m’évitant efforts et compromissions ».
Ainsi parlait le lys majestueux.
« Votre compassion, lui répond le bouton d’or,
Part d’un bon naturel. Mais quittez ce souci,
Pensez aux dangers qui menacent votre espèce.
On dit que l’homme répand à profusion
Une espèce d’insecticide, un poison
Qui tue les abeilles, vos collaboratrices zélées.
Pour nous, humbles fleurs sauvages,
Pas de problèmes en vue.
Tout au long de l’année, à travers la prairie,
Nous poussons nos stolons,
Renouvelant nos fleurs à perpétuité…
Si l’homme n’invente pas d’autres méfaits ! »
Ainsi parlaient nos deux commères des marais :
Si d’ici peu rien n’est fait,
Seuls les boutons d’or illumineront les prés.
Le superbe lys d’eau sera beauté trépassée.
Francesca Bl
LE LYS D’EAU et LE BOUTON D’OR
d’après M. de La Fontaine
Sur le bord d’une scintillante rivière,
Le lys d’eau déployait ses fastes,
Fier des épées acérées de son feuillage,
Et de ses efflorescences oranges
De soleil illuminées.
A ses pieds se prélassait,
Court et vivace tapis,
Le bouton d’or rampant
Et ses milles coupelles jaunes,
Minuscules corolles frémissant dans le vent.
Le lys orgueilleux dit au bouton d’or :
« Vous avez bien sujet d’accuser la nature,
Votre port modeste passe inaperçu,
Nul insecte ne pense à vous butiner
Cependant que mon pistil, tel un trophée,
Non content d’attirer le soleil
Arrête au passage l’abeille
Qui s’imprègne des graines de mes étamines
Et dans toute la nature les dissémine,
Assurant ainsi ma reproduction
En m’évitant efforts et compromissions ».
Ainsi parlait le lys majestueux.
« Votre compassion, lui répond le bouton d’or,
Part d’un bon naturel. Mais quittez ce souci,
Pensez aux dangers qui menacent votre espèce.
On dit que l’homme répand à profusion
Une espèce d’insecticide, un poison
Qui tue les abeilles, vos collaboratrices zélées.
Pour nous, humbles fleurs sauvages,
Pas de problèmes en vue.
Tout au long de l’année, à travers la prairie,
Nous poussons nos stolons,
Renouvelant nos fleurs à perpétuité…
Si l’homme n’invente pas d’autres méfaits ! »
Ainsi parlaient nos deux commères des marais :
Si d’ici peu rien n’est fait,
Seuls les boutons d’or illumineront les prés.
Le superbe lys d’eau sera beauté trépassée.
Francesca Bl