LE RÊVE d'après LILOUNETTE
Griserie dans une forêt voerge (!) de Lilounette
La chaleur tropicale était telle que je m’étais dévêtue, sans pudeur, sous le regard des animaux éteints de férocité.
Ainsi passifs, et complices de ma nudité, ils écoutaient comme moi un joueur de flûte, tandis que paraissait, travesti en serpent, l’hôte de mes fantasmes.
La suave musique, peu a peu, imprégnait l’atmosphère et les notes glissaient sur ma chair, grisantes comme une liqueur.
Il faut dire qu’il jouait admirablement avec ce don fascinant qui était le sien, en transmettant les sons allant du prélude à la possession.
Les fleurs de lotus, imitant mon offrande, exquises et virginales, dressaient leurs cœurs aux élogieux langages du serpent, qui lui dansait, s’élevait, s’agenouillait à mes pieds, faisant languir mon attente à l’appel du désir.
Je lui tendais les bras, l’imaginant à ramper sur mon corps, prisonnière en lui, pareille aux lianes des feuillages au-dessus de nos têtes.
Lilounette
http://au-fil-des-jours.over-blog.org/