LES LUNDIS DE BALALINE

Publié le par juliette b.



Les premières séparations, de ces lundis d'enfance


Avant je détestais le lundi. Retour déchirant à la pension »prison »,à ses hauts murs de pierre qui nous cachaient la vie. Avant, j’avais les larmes qui coulaient, les yeux perdus sur l’écran-paysage, le cœur noué sur tes mots du dimanche, tes mots tendresse, fous de projets, fous de promesses.
Avant, je m’endormais le soir avec ton rire dans mon cou et ton foulard déposé sur ma joue.
 Avant je détestais le vide de ce jour, les premiers cours qui éloignaient le rêve, l’angoisse qui rôdait et le froid des silences.
 J’ai haï ces lundis au parfum de souffrance, quand il fallait quitter la chaleur du dimanche, se séparer, encore, et vivre nos quinze ans, chacun de son côté.
 
Les lundis sont plus calmes aujourd’hui mais il plane des ombres, un mal- être parfois, où ressurgit le mal d’adolescence, la déchirure, les souvenirs de cet horrible train engloutissant la jeunesse et l’amour.


Balaline
 
 

Publié dans Balaline

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P
Exact, Baladine, ces lundis m'affligeaient aussi.
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A
Terrible ce lundi, c'est vrai ! Moi aussi, je devais quitter ma famille, un peu plus tard mon copain,  prendre un bus qui sentait mauvais et le voyage était horrible ! Ton texte est vraiment évocateur de ces lundis là, j'en ai encore la nausée !
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L
Un texte emplit de nostalgie, mais si beau
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F
Quelle déchirure. Ton texte est poignant. Oui, je comprends que tu n'aimes pas le lundi.
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A
Combien sommes-nous à avoir redouté le dimanche soir ou le lundi, fin d'un temps familial douillet pour reprendre un train, un bus, une voiture qui vous éloignaient du nid ?Pour moi ce fut plusieurs années le dimanche soir....Ton texte est émouvant et remue les souvenirs....
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