LUNDI de JULIETTE

Publié le par juliette

  

Et c'est comme cela depuis que Léo a atteint
sa majorité.....


Lundi matin 5 heures.
Je suis couchée, les mains croisées sur la poitrine comme une sainte, je dors.

 Je reçois un choc sur l’estomac, je grogne en me retournant, un autre coup dans le dos « Oh ! Léo, mais tu me fais mal ! » mes cheveux sont tirés en tout sens, comme si j’avais un nid de souris sur la tête. « Oh ! non, mais Léo, arrête, ce n’est pas l’heure ! »
Ne croyez pas que je fais partie des femmes battues, ni que  mon mari qui se nomme Marcel est pris d’un désir urgent….. Non, Léo, c’est notre petit matou, pas encore deux ans. : il a faim.
5heures 30, je me lève en soupirant « bon, viens manger ». J’ouvre le réfrigérateur, en faisant bien attention qu’il ne s’y jette pas, sorts sa boite, je peux à peine le servir,  tant il bouscule la cuillère. Il engloutit la pâtée, au fur et à mesure.
Ensuite, je vais jusqu’au garage, où Rose, notre belle  persane (elle nous a trouvés un jour de mai), ferme la porte derrière moi et lui sers sa pâtée spéciale. (mademoiselle souffre des reins).
Je la laisse en prenant soin de fermer à clé.
(Léo sait ouvrir les portes en se pendant à la poignée…. Mais il ne sait pas encore tourner la clé)

Maintenant je suis bien réveillée, je prépare mon premier thé et retourne dans mon lit, pour le siroter, et lire un peu.
Rose, libérée, vient contre moi, après quelques hésitations inutiles, puisqu’elle choisit toujours de se mettre contre ma hanche.
Léo , après avoir nettoyé la gamelle de  sa « soeur »e, vient me dire des choses aimables et se couche sur mes piedsi Tout est calme. Je somnole un peu et me lève vers 7h30.
Je prépare une deuxième tasse de thé, un fromage blanc et un petit pain grillé. Je prends bien soin d’apporter deux petites assiettes, pour les chats qui m’ont suivie. Avant de commencer, je leur mets à chacun une cuillerée de fromage et je mange le reste.
Léo veut aussi de la biscotte, (il a des goûts très divers) et un peu de lait pour chacun.
Là, ils sont repus et après une promenade hygiénique dans le jardin, chacun vient s’installer confortablement pour une digestion agréable.
J’allume Phyllis (c’est l’ordinateur), regarde mes messages, fais quelques visites, et monte dans la véranda-atelier.
Je travaille un moment soit la peinture, soit le dessin.
Puis un bon bain dans lequel, cette fois je ne me noierai pas, et Marcel m’appelle pour le repas.
C’est lui qui s’en charge maintenant.
Les chats sont déjà dans la cuisine, Léo saute sur les meubles et de là observe les allées et venues. Marcel sort deux tranches de viande, se retourne, Léo est déjà parti avec un morceau, nous lui courrons après, dans toute la maison, on finit par le récupérer, elle ne vaut plus rien, bien sûr, mais au moins il n’a pas tout eu.
Nous nous partagerons celle qui reste.
Nous passons à table…les deux chats sont déjà là, Ils s’approchent petit à petit, je les repousse.
Je vais chercher ma tranche de pain dans le grille-pain, elle n’y est plus, nouveaux cris, nouvelle course dans la maison, on la  récupère, pour la jeter..
Nous arrivons tant bien que mal à la fin  du repas, en repoussant Léo, qui sans honte et sans remords veut se servir en fromage.
La solution serait de les mettre dehors….mais « ça fend le cœur » de Marcel,  alors…
Maintenant, les chats se reposent, comme tous les félins,  ils dorment dans la journée, pendant que nous vaquons à nos affaires.
17heures,  la faim les reprend. Pour manifester son impatience, Léo saute sur le haut des armoires, (comme les alpinistes dans l’Everest, il a décidé de faire tous les sommets), ou sur la table de Phyllis, en faisant tomber mes papiers, appuie sur les touches. Il est furieux d’avoir à attendre.
17h30, je leur donne leur second repas, toujours chacun dans une pièce, et je peux m’occuper un instant de « Papier Libre », en attendant le repas du soir qui se déroulera dans les mêmes conditions de ville assiégée.
Si Marcel a laissé des légumes cuits dans un plat,  ou du melon, le chat s’est déjà servi, donc il faut jeter ce qu’il a touché. (voir photos sur le blog)
En principe, on enferme tout dans les meubles à portes aimantées, mais cela non plus ne lui résiste pas, il a donc fallu bloquer les portes.
Repas terminé, vaisselle rangée avant qu’il en fasse le nettoyage, je peux enfin me reposer devant la télévision.
C’est l’heure de grâce, Rose vient s’installer sur mes genoux, Léo va voir du côté de Marcel, mais ne le trouvant pas assez confortable, décide de venir aussi vers moi. Je dois donc le prendre dans mes bras (c’est un peu fatiguant, mais, vous avez compris, je l’adore)
Il est content, il ronronne.
22 heures,Monsieur a envie de sortir.
Si on ne le fait pas, il se débrouilera pour ouvrir la porte d’entrée. Pleine d’attention, je lui dis : « ne rentre pas trop tard »
Nous nous couchons, chacun lit et tente de s’endormir, à l’écoute cependant : Enfin, la porte d’entrée s’ouvre à grand bruit,  vers minuit ou deux heures. Je vais refermer (cela Léo ne l’a pas encore appris, ne désespérons pas).
Il vient se coucher contre moi en ronronnant, après avoir eu des caresses qu’il semble trouver bien méritées.

Mardi 5 heures…..vous savez la suite.
Quelques petites variantes horaires ou sur la nature et le nombre de vols.
Mercredi….
Jeudi…..
Vendredi….
Samedi……
Dimanche…..

La semaine est finie, une autre recommence….

juliette
 http://beaudroit.com

Publié dans juliette

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P
Quel chenapan, ce Léo, et les chats me manquent. Depuis que je suis en appartement, je n'ose imposer cette vie à une quelconque bête.
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A
J'ai de la chance, ma Mounette se fait vieille et se lève avec moi , mais j'ai bien connu cette tyrannie là !
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A
Et la grasse matinée, Léo, tu connais?!!!!!!!!!J'ai eu un poisson rouge prénommé léo qui ,lui , sautait hors du bocal : le prénom ferait il le laron?!bises, JulietteArthi
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L
Ces petits chenapans nous bouffent le sommeil autant que les enfants à un rythme différent  ! il n'y a plus un jour ou une nuit !
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A
En générale on parle d'une vie de chien ! Toi tu nous décris une vie de chat !!!!!
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J
Une vie de chat,s chez Juliette, je ne dirais pas comme "des coqs en pâte" ça les vexerait, mais je peux dire qu'ils ne connaissent aucune contrainte, ....nous si, par contre !!sourire