MISERICORDE

Publié le par juliette b





Pour continuer à vivre.....


Journalier, manœuvrier, aide laboureur, que de durs métiers qui étaient les siens pour quatre sous gagnés.
Aussi vite dépensés pour subsister à la vie, et nourrir une famille nombreuse, dont une ‘ nichée de marmots’ , même si la mortalité infantile en emportait fréquemment lors des naissances .
L’épouse ainsi mère de ses progénitures devenait serviable et elle aussi corvéable à merci.
C’est donc sans étonnement,  sans érudition, dans la plus intime pauvreté  et la  seule force de leur l’âge, que le couple se retrouvait dans le rituel de ce bar, pour consommer un verre évinçant momentanément l’oubli du quotidien si mal vécu.
Elle restait auprès de lui par abnégation, le regard vide, profondément meurtrie sans ni plus rien attendre, ni à se dire, blasée de ses servitudes auprès d’un homme, qui ma foi n’était d’aucune méchanceté.
Alors un verre qui brille, un alcool pétillant, une saveur agréable, quoi de plus fécond pour que les bienfaits du verre vidé soient la source des ennuis momentanément évincés et ceux d’un légitime et fugace bonheur !

Lilounette


http://au-fil-des-jours.over-blog.org/





Publié dans Lilounette

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B
Un verre qui brille pour apaiser la souffrance et le vide de l'ennui .....comme un peu de chaleur, soudain !
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L
Quelle diversité de projections sur ce tableaux!Que de talents!
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A
Si fugace bonheur, tu as vu juste Lilounette....
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P
Braves et perdus, et quelle tristesse dans ces âmes.
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A
Au moins ils partagent quelque chose en commun ! La vie des femmes autrefois et encore de nos jours  !!!!!
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