MISERICORDE
Pour continuer à vivre.....
Journalier, manœuvrier, aide laboureur, que de durs métiers qui étaient les siens pour quatre sous gagnés.
Aussi vite dépensés pour subsister à la vie, et nourrir une famille nombreuse, dont une ‘ nichée de marmots’ , même si la mortalité infantile en emportait fréquemment lors des naissances .
L’épouse ainsi mère de ses progénitures devenait serviable et elle aussi corvéable à merci.
C’est donc sans étonnement, sans érudition, dans la plus intime pauvreté et la seule force de leur l’âge, que le couple se retrouvait dans le rituel de ce bar, pour consommer un verre évinçant momentanément l’oubli du quotidien si mal vécu.
Elle restait auprès de lui par abnégation, le regard vide, profondément meurtrie sans ni plus rien attendre, ni à se dire, blasée de ses servitudes auprès d’un homme, qui ma foi n’était d’aucune méchanceté.
Alors un verre qui brille, un alcool pétillant, une saveur agréable, quoi de plus fécond pour que les bienfaits du verre vidé soient la source des ennuis momentanément évincés et ceux d’un légitime et fugace bonheur !
Lilounette
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