LA CHAMBRE de LILOUNETTE
Une chambre où règne la nostalgie
Une chambre
Elle est de couleur rose bois de rose, épousant les meubles d’un certain style, d’un certain roi de France, par imitation.
Cette union réchauffe sa petitesse où chaque chose posée ou enfermée respire une odeur de passé.
Ici c’est une lampe à éclairage diffus installée sur une table de chevet auprès du lit, qui, lui, de blancheur impeccable est bordé de broderie anglaise.
Le secrétaire sur la gauche, reste ouvert à la poussière où des livres fermés sentent encore les longues heures d’études de droit, dont les lois depuis ont bien été bouleversées.
J’y ai posé une écritoire avec un porte-plume en bois, un buvard, et parfois m’installe devant pour m’initier à la calligraphie avec des styles d’écriture, qui sans me déplaire savent me dérouter
On se trouve rapidement opposé au mur sur lequel des cadres sont suspendus : un portrait noir et blanc d’un bébé joufflu, un peu plus tard le même bébé souriant au marionnettiste qui n’est autre que le photographe, puis une toile peinte à l’âge de l’adolescence, le regard devenu rêveur, les cheveux tombant sur les épaules.
Ce dernier me rappelle une amie, artiste peintre en arts plastiques qui me l’avait gracieusement offert en échange des photos montages et temps que je lui avais alloué pour ses expositions.
Malgré l’étroitesse de la chambre, partout demeurent des bibelots dispersés : bougeoir, bouquets de fleurs séchées, petite poupée de porcelaine, qui tout en comprimant davantage l’atmosphère de la pièce la rende toujours tendre et douce, évocatrice de l’enfant qui avait en ce lieu dormi, étudié, grandi et puis nous ayant quitté, me l’avait cédé un certain jour
Lilounette
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