DE STAEL vu par ARTHEMISIA
Le plaisir de l'abandon, n'être plus que soi
Se recoucher
Se recoucher. Avec son café, le deuxième, le plus parfumé, le plus ample. Celui du plaisir. Celui qui remplace le sang.
Parasiter encore un peu le lit, se refondre dans le creux à peine abandonné, se couler dans la tiédeur palpitante de la mémoire de l’ombre.
Poursuivre la durabilité, s’abandonner au temps, à l’apesanteur, à l’absence de repère, à la non-présence, au devenir.
Se poser, hors des données générales, des obligations du jour, des communs, des modèles. Refuser, se refuser à être comme, comme eux, comme lui, comme elle. S’affirmer dans ce corps allongé, écoutant, respirant, solennel, tout à lui.
Brouiller sa raison
N’être plus que sa vérité.
L’inviter, aujourd’hui, pour de bon et définitivement.
Accueillir sa naissance, son cri bleu.
Et laisser l’aube gigoter.
Copyright © Arthémisia – Février 2009
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