LE BANC d'ARTHEMISIA
Dis-nous, était-ce une confession ?
L’Oublié
Je t’ai trouvé hier sur ce banc. Tu étais tout mouillé. On avait dû t’oublier.
Mais non, c’est impossible.
On ne peut pas oublier quelqu’un comme toi, l’abandonner là sur un banc en bord de mer, le livrer aux embruns et aux requins.
Tu bougeais à peine quand je t’ai vu. Tu agitais des ailes, silencieusement. Tu voulais décoller, t’envoler. Mais humide, tu perdais tes forces
J’ai bien regardé autour : il n’y avait personne. Vraiment tu étais seul.
Alors je t’ai attrapé. Personne ne m’a vue. Je t’ai serré fort sous ma veste, contre mon cœur, et j’ai couru nous réfugier dans le bar d’à-côté.
Devant un café noir, je t’ai sorti, déposé sur la table. Et je t’ai lu.
Tu m’as même fait pleurer…
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Copyright @ Arthémisia – septembre 2009
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