LE BANC d'ARTHEMISIA

Publié le par juliette b.


Dis-nous, était-ce une confession ?


L’Oublié

 

Je t’ai trouvé hier sur ce banc. Tu étais tout mouillé. On avait dû t’oublier.

Mais non, c’est impossible.

On ne peut pas oublier quelqu’un comme toi, l’abandonner là sur un banc en bord de mer, le livrer aux embruns et aux requins.

Tu bougeais à peine quand je t’ai vu. Tu agitais des ailes, silencieusement. Tu voulais décoller, t’envoler. Mais humide, tu perdais tes forces

J’ai bien regardé autour : il n’y avait personne. Vraiment tu étais seul.

Alors je t’ai attrapé. Personne ne m’a vue. Je t’ai serré fort sous ma veste, contre mon cœur, et j’ai couru nous réfugier dans le bar d’à-côté.

Devant un café noir, je t’ai sorti, déposé sur la table. Et je t’ai lu.

Tu m’as même fait pleurer…

 

Si ce carnet est le votre, veuillez me contacter au : 06. 90. 28 .......

 

Copyright @ Arthémisia – septembre 2009

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Publié dans Arthémisia

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A
@ Abc, je ne sais pas si je serai désolée, tant que la personne qui le trouve en est digne...mais c'est très prétentieux de ma part de dire cela!
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A
Je dis malheureux car si c'était le mien j'en serais désolée,  je doute de l'oublier un jour mais qui sait ???
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M
ebouissant!
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A
mais non! Heureux!
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A
Un oubli bien malheureux !
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