LIT DE VERDURE de MARINE
La terre en un long respir
Écoute murmurer les sources
Sous le regard de la scabieuse
Et du lierre qui la préserve
Dans lequel j’ai tissé mon lit
Le poème se construit
À l’ombre du souvenir
Qui va renaître par bouffées,
Dans les rayons intermédiaires
Des ombrages reposants…
Lorsque le vent secoue les feuilles
La terre sait tant de choses
Protectrice et veloutée
Piquetée de fleurs précieuses
Fracassée quelquefois
Elle a bu tant de lumière
Recouvert tant de chemins
Absorbé tant de chagrins
Marine