PONT JAPONAIS de UT
"Plus qu'un rêve, plus qu'une symphonie"
Avant même le gloutis à l'oreille, c'est la vasque d'ombre fraîche qui attire, à l'écart de tout le ciel.
On marche vers.
On voit d'abord un long cygne vert, une liane courbée.
Et puis toute une forêt de feuilles ; basses ou rondes ou ténues ; en bouquets ou solitaires.
Des verts, des verts, qui se chevauchent se réhaussent les uns les autres. Partout. Tout autour.
Des verts qui grimpent aux arbres ; qui s'enfoncent dans la mare, dans les fleurs par terre.
Petites fleurs comme des taches de lumières : roses ; rouges ; blancs ; mauves.... à peine ; seulement au pied, au centre du vert.
Un petit pont de bois arrondi saute par dessus l'eau claire, les fleurs, les verts, les odeurs de terre et d'humide.
Le pas dessus est l'intrus ; l'humain penché au carreau de bois aérien de la balustrade qui enferme comme derrière des fils de fer barbelés :
On a seulement le droit de tenter d'écouter ce qui crie tout bas ; tout en bas : plus qu'un rêve ; plus qu'une poésie ; plus qu'une symphonie ; plus qu'un parfum... ou tout ça à la fois....
Oser l'âme s'enfuir, et ne plus rien désirer qu'en mourir.
Ut le 08/12/2009.