ST CADO de BLEU-VIRUS
Je crois, BleuVirus, que nous avons la même île,
celle où on se retrouve en face de soi,
sans tristesse
celle où on se retrouve en face de soi,
sans tristesse
Seul, l'est t-on vraiment jamais assez.
Dans un monde bruyant où produire et communiquer est devenu le leitmotiv de toute une société basée sur les échanges et le voyage, quel est le temps réservé à se regarder, écouter sa voie intérieur, respirer loin des tumultes et des fumées.
Seul, n'est pas la solitude. Seul revient à être. Etre seul donc, mais pas esseulé oublié, jeté aux oubliettes ... au contraire cela reviendrait plutôt à briller par de l'absence. Seul c'est demeurer là tout en étant ailleurs; auprès de ceux que l'on aime, dans les lieux qui nous ont nourri, avec les souvenirs d'un passé retrouvant le présent, comme une ligne étirée qui en fait n'est qu'un point, un point de rencontre avec soi-smême dans une solitude habitée. L'esprit la distance, le vide conceptuel nous tiennent lieu de chemin, comme une voie ouverte nourrisant un destin. Une fleur en éclosion choisissant son parfum.
Seul je m'éloigne de qui ? D'un autre moi même, friand de bruit, d'action, d'altercation, d'odeurs nauséabondes, de sentiments surjoués, de la comédia del arte. Seul je me rapproche du ruisseau, du feuillage. Mes racines prennent au sol et le monde devient plus beau parce que débarassé d'humeurs et d'émotions qui prennent toute la place troublant le paysage, défigurant les saisons.
Alors oui! sur mon île j'aime et je m'apaise me laissant aller aux sentiments d'amour, de paix, d'union avec les autres êtres. Enfin! Seul, je me sents relié.
BleuVirus
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