LE BANC de JULIETTE
La complainte du banc
- Oh ! ce paysage d’eau sombre, bleue ou verte,, mouvante, sans jamais de repos, ses va-et-vient….
- Je glisse lentement, presque en silence, ronronnante, je te lèche les pieds, et je repars, et j’avance encore un peu, et encore, jusqu’à te mouiller de vaguelettes, tu frissonnes, bien je me retire, jusqu’à la prochaine lune.
- C’est cela que je ne supporte plus, tu es toujours là, inlassable, tu me harcèles tous les jours, toutes les nuits
- je n’y peux rien, j’ai été créé avant toi mon bel ami en tenue blanche.Tu es sur mon domaine inviolable, et malgré cela tu restes.
- J’aime l’odeur du sable chaud, et les jeunes m’apprécient, chaque soir ils viennent bavarder, rire, s’embrasser. ….
Ça me plait ça et surtout quand ils s’allongent sans vergogne, pensant être seuls.
- Que crois tu qu’ils font lorsqu’ils partent dans mes ondes frémissantes, nager à deux, la main dans la main. Ils s’enlacent, et sous mon eau complice…. Je ne serai pas indiscrète, je ne te le raconterai pas
- J’ai envie de voir la ville, les petites tentes bleues et blanches, les enfants jouer…..aussi d’un coup de reins, je me retourne., bye !
- Et tu m’entendras toujours derrière toi, je serai toujours là, je suis l’éternel……
Juliette