LIT DE VERDURE de ANNICK SB
Le bas-côté.
Sur le bord de la route qui conduit à la plage,
Il y a un bas côté très pentu,
Si tordu que je n'ose plus l'emprunter
De peur de m'y laisser tomber.
Je m'accroche parfois au rebord de mon grand lit en chêne,
La tête en sueur,
Ne sachant plus si je divague
Ou si j'ai peur.
Sur le bord de la rive qui conduit à la mer,
Il y a un tapis vert,
Gluant,
Oppressant,
Tout mouillé et je n'ose pas l'enjamber de peur de m' y laisser couler.
Je m'accroche parfois au rebord de mon grand lit en chêne,
La tête en sueur,
Ne sachant plus si je divague
Ou si je meurs.
Je me laisse glisser sous les draps en cotonnade grise et verte,
Pour rêver au remou des algues abandonnées à mes tristes pensées...
Annick SB