LE CERF-VOLANT d'ARTHEMISIA

Publié le par beaudroit_juliette

Les fils du vent

 

Te souviens tu, Amour, des mots de nous enspiralés cet après midi là sur l’aile d’un cerf-volant ?

Emmêlés, démêlés, noués et dénoués, tous pelotés de baisers, ils prenaient l’air, regardaient les ailleurs, touchaient le haut d’en bas, supprimaient les contraires, échappaient à la ville, échappaient à leur vie.

Un moment.

 

C’était du feu au ciel, du piment, du vivant.

La nuée devenait fruit et le fruit nous sucrait.

Ce que je t’ai goûté!

Ce que tu m’as goûtée !

Nous étions fils de vent.

 

Toute saison a raison.

La pluie de fin d’automne triompha des couleurs. L’oiseau de papier rose est tombé dans nos flaques.

Si personne ne l’a vu, il doit y être encore. Délavé, au creux d’un nuage fou. Là-bas.

 

 


copyright © Arthémisia - Oct 10
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Publié dans Arthémisia

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A
<br /> <br /> @ Claudie : le cerf volant s'est tu. Le reste est de belle mémoire.<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> @ ABC : tu as raison : le piment et le fruit ont des goûts qui perdurent....<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> très doux ces mots échangés au fil du vent ! Dommage que le cerf volant ne les véhicule plus.<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Le nuage n'est pas tombé en pluie, il a gardé pour lui le piment, le fruit et vogue alangui au fil du vent...<br /> <br /> <br /> <br />
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